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MALI

Le gouvernement menace la liberté de la presse

Jeudi 28 juin 2007, par Mohamed A. Kanouté

Non au musellement de la presse, libération immédiate et sans conditions de Seydina Oumar Diarra, Mahamne Hameye Cissé, Birama Fall, Sambi Touré, Alexis Kalambry, Bassirou Kassim Minta ! Vive la liberté de la presse ! Solidarité ! C’est par ces cris de soutien que la presse malienne a commencé hier jeudi une marche de protestation à Bamako.
Munis de banderoles et de pancartes sur les quelles ont pouvait lire des slogans tels que, « Nous défendrons la liberté de la presse même s’il faut notre sang », « libération immédiate et sans condition de nos confrères », ils étaient environ une centaine de journalistes à prendre part à cette marche.

La marche de protestation des hommes de medias se voulait une occasion d’interpeller le président de la république Amadou Toumani Touré afin qu’il mette fin aux arrestations arbitraires et illégales des journalistes.

La marche a pris le départ devant la maison de la presse située à Darssalam (centre ville de Bamako) en passant par le boulevard de l’indépendance pour prendre fin devant le ministère de la justice.

Là, chez Mme la ministre de la justice, une déclaration a été remise à Me Fanta Sylla.

En réaction à la déclaration Mme la ministre de la justice a rassuré les confrères qu’un meilleur traitement y sera réservé.

Rappelons que ces arrestations font suite à la publication d’un article par Seydina Oumar Diarra SOD dans le quotidien privé Info- Matin du 1er juin 2007 intitulé « La maîtresse du président de la république ».

« La maîtresse du président de la république » est un sujet de composition d’un professeur du nom de Bassirou Kassim Minta d’un des Lycées privés de Bamako repris par notre confrère SOD. Raison pour laquelle d’ailleurs Professeur Minta fait partie des inculpés, présentement à la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako.

Quant à Mahamne Hameye Cissé, Birama Fall, Sambi Touré, Alexis Kalambry respectivement directeur de publication du ‘’Scorpion’’, du ‘’Républicain’’, de ‘’Info- Matin’’, et des ‘’Échos’’, leurs organes ont tous republié l’article incriminé dans le but d’édifier l’opinion, une façon de dire qu’ en aucun point de l’article le président de la république n’est offensé.

Ajoutons que la Ligue pour la Justice, le Développement et les des Droits de l’Homme, (LJDH), l’Association Malienne des Droits de l’Homme (AMDH) ont tous condamné ces arrestations qu’elles qualifient d’illégales. Elles ont demandé la libération sans condition des confrères et de l’enseignant.


Voir en ligne : www.khayira.org