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Regard sur le Forum social de Karachi et sa portée internationale

Vendredi 21 avril 2006, par Pierre ROUSSET

Après Bamako (Mali) et Caracas (Venezuela) en janvier dernier, Karachi a constitué le troisième volet du Forum social mondial, dans sa version « polycentrique » de 2006. Réuni du 24 au 29 mars dans le principal centre industriel et portuaire du Pakistan, il s’est conclu sur un double succès numérique et politique. La participation - plus de trente mille - a été deux fois plus importante que prévue et le forum a représenté un événement par bien des aspects novateur pour le pays.

par Pierre Rousset

Il y a certes eu bon nombre de problèmes organisationnels, depuis l’absence spectaculaire de toute poubelle sur le site du rassemblement (un complexe sportif) jusqu’à l’annulation de séminaires ou d’imprévisibles modifications dans la programmation - ce que la presse pakistanaise a longuement relevé. Mais les organisateurs n’avaient pas eu la tâche facile. Le tremblement de terre destructeur d’octobre 2005, dans le nord du pays et au Cachemire, a forcé le report du forum, initialement prévu en fin janvier. Plusieurs mois durant, les moyens financiers et les énergies militantes ont été consacrés aux secours envers une population très durement frappée et menacée par les rigueurs de l’hiver himalayen. Et ce, alors même que la mise en œuvre de la dynamique citoyenne et social qui fait le succès des forums n’allait pas du tout de soi au Pakistan.

Pakistan, terre d’expansion des forums

Dans ses terres d’origine (une partie de l’Amérique latine et de l’Europe méridionale) le lancement du FSM a bénéficié d’un contexte nouveau (l’émergence des résistances à la mondialisation capitaliste), mais aussi du renouvellement des traditions unitaires durant les années 1990, impliquant déjà une diversité notable d’acteurs sociaux. Les forums ont élargi et renforcé ces traditions unitaires, mais ils ont profité d’une dynamique de convergence déjà engagée. Dans d’autres pays, dans les terres d’expansion, c’est plutôt l’existence du processus mondial qui sert de référence. C’est elle qui permet d’initier la dynamique de convergence propre aux forums sociaux, qui fait leur « marque de fabrique ». Il est toujours très délicat de chercher à comprendre les caractéristiques d’un pays que l’on connaît très mal mais, au risque de caricaturer une réalité nécessairement complexe, il me semble que tel a été le cas au Pakistan.

L’expérience du forum social de Karachi est d’autant plus intéressante à analyser qu’elle s’est produit dans un pays très diversifié (tant en ce qui concerne les structures sociales que les identités régionales et nationales) ; sous régime militaire ; placé sur la ligne de front afghane de la « guerre anti-terroriste » de Washington ; soumis à la pression croissante de courants intégristes religieux, appelé ici « mouvements sectaires » et capable de violences meurtrières [1] ; dans une région dominée depuis la partition de 1947 par l’antagonisme indo-pakistanais, devenu aujourd’hui un face-à-face nucléaire. [2] C’est aussi la première fois qu’un forum de cette envergure se réunit dans l’un des plus grands pays musulmans du monde.

Le succès du forum de Karachi n’a donc rien de banal. Il demande à être analysé dans ce qu’il a de spécifique. Il revient évidemment aux Pakistanais (et à ceux qui connaissent bien le Pakistan) de le faire. Mais la perception, sans prétention, d’un vieux routier des forums peut néanmoins être aussi utile, du moins pour relever certaines des spécificités les plus apparentes à un regard « extérieur ». Je voudrais donc avant tout, dans ce premier article, revenir brièvement sur ce qui, à mes yeux, à donné à l’événement sa portée.

Déclinaison d’un succès

Premier élément du succès, majeur, le FSM de Karachi a ouvert un espace démocratique et séculier (laïque) entre la pression du régime militaire et celle des courants intégristes, conservateurs. Le site du forum était vivant. Il était le théâtre permanent de manifestations revendicatives. Groupes musicaux et poètes donnaient une puissance émotionnelle aux discours politiques. Dans les séminaires, certaines des femmes portant châle ou voile le rabattait, dégageant leur tête - au Pakistan, nombreuses sont par ailleurs celles qui ne porte aucun couvre-chef. Les femmes étaient nombreuses et la mixité la règle dans les espaces et les tribunes du forum. L’atmosphère était joyeuse ; la parole et les comportements se libéraient.

Deuxième élément du succès, des mouvements populaires divers se sont effectivement approprié l’espace démocratique et séculier ouvert par le forum : petits pêcheurs de la région de Karachi ; paysans de la province du Pendjab ; syndicalistes en lutte contre les privatisations ; nationalistes du Sind (où se trouve Karachi), du Baloutchistan (à l’Ouest) ou du Cachemire (au Nord) ; et une myriade d’organisations de femmes... Comme lors du FSM de Mumbai, en janvier 2004, les mouvements étaient des participants en tant que tel du forum, animant l’espace, plus que cela n’est souvent le cas en Europe ou en Amérique latine. Le FSM de Karachi méritait bien le nom de forum social. Il a exprimé la radicalité de l’exigence démocratique et sociale.

Troisième élément du succès, l’exigence de solidarité s’est aussi affirmée avec force sur les questions les plus brûlantes. Depuis la partition de 1947, le Pakistan et l’Inde vivent en situation de guerre ouverte ou de trêve armée. Malgré les tracasseries administratives, une délégation indienne a pu se rendre à Karachi, comme une délégation pakistanaise s’était rendu au FSM de Mumbai (Bombay), il y a deux ans. La situation au Cachemire a été le thème de séminaires et d’une importante plénière où les mouvements combattants venus des deux côtés de la « ligne de contrôle » se sont rencontrés pour la première fois ainsi en public. [3] Même si le dialogue ne s’est pas vraiment instauré entre eux (c’est une litote), l’événement était marquant.

Quatrième élément du succès, la présence des jeunes et le retour du politique. Des centaines de jeunes, habitant notamment Karachi, ont participé au forum en tant que volontaires. Pour beaucoup d’entre eux, c’était leur première expérience politique - parfois un peu déroutante, semble-t-il, du fait des changements de programmation. Plus généralement, le forum a permis de réaffirmer l’authenticité du terrain politique face au régime militaire qui le stérilise au nom des impératifs de sécurité nationale et face aux mouvements intégristes qui le stérilisent au nom des impératifs religieux. Le forum a réouvert le débat sur la place du politique et ce n’est pas le moindre de ses résultats.

L’identité musulmane n’est pas nécessairement avant tout religieuse. Elle peut être nationaliste et culturelle, comme cela semble par exemple avoir été traditionnellement le cas pour le mouvement national (régional) au Sind. Mais l’Etat pakistanais s’est constitué avec une base de référence confessionnelle. Une politique d’islamisation officielle a été ultérieurement poursuivie, en particulier par la dictature militaire du général Zia qui a fait de l’islam une idéologie d’Etat. Mais l’islam étant très divers au Pakistan, cela a exacerbé les conflits « sectaires » entre musulmans. L’expérience du Forum social de Karachi permet de percevoir, dans un tel contexte, la centralité de l’exigence laïque (séculière), une condition nécessaire à la réalisation de l’unité sociale des exploité.e.s et des opprimé.e.s divisés par la référence religieuse.

Cinquième élément du succès, le forum a constitué une nouvelle étape d’un processus régional, en Asie du Sud, amorcé en Inde lors des forums d’Hyderabad (2003) et de Mumabi (2004). Il a aussi initié une dynamique unitaire au Pakistan même, qui devrait se prolonger : la discussion s’est immédiatement ouverte, après l’expérience de Karachi, sur l’organisation régulière d’un forum social pakistanais. A suivre et à confirmer, donc...

Retour sur quelques problèmes

Les tensions, contradictions et échecs méritent aussi d’être analysés. Je me contenterais d’en relever ici cinq - en mentionnant avant cela, pour mémoire les problèmes d’organisations (telle que l’information déficiente sur la programmation) qui ont probablement rendu la vie parfois difficile aux participants individuels, « inorganisés ».

1. Le MQM. Le rapport aux institutions gouvernementales dans les villes ou les pays d’accueil des forums fait presque toujours problème. A Karachi, les tensions se sont cristallisées sur l’attitude à avoir vis-à-vis du MQM, mouvement « Mohajir » [4] qui domine la mairie et que bien des formations de gauche pakistanaises jugent « ethniciste ». Il n’a pas été intégré au programme du forum.

2. Intégration. Un certain nombre de mouvements qui auraient dû logiquement participer au forum ne l’ont pas fait. C’est notamment le cas d’organisations féministes de Lahore. Le processus d’intégration à la dynamique des forums de toutes les composantes concernées n’est donc pas achevé. Ce problème renvoie probablement tant à des question de fonctionnement (ouverture des structures) et d’orientation que de « visibilité ».

3. Visibilité. Le contraste était frappant entre la composition de la tribune, lors de la cérémonie d’ouverture du forum (où il n’y avait pas de mouvements sociaux) et la place qu’occupaient les mouvements dans l’espace du forum lui-même ou dans nombre de séminaires. Ce contraste est encore plus accentué en ce qui concerne la « visibilité internationale » du forum pakistanais (avant, du moins, sa tenue), très réductrice. Ce problème de représentation et de visibilité, de décalage entre la composition des tribunes centrales et des mouvements qui assurent le caractère social des forums, n’est évidemment pas propre au cas du Pakistan.

4 A gauche. Cette polémique sur la nature des forums sociaux a divisé la gauche pakistanaise. Certains mouvements politiques ont soutenu dès l’origine le processus. C’est notamment le cas du Labour Party Pakistan (LPP) dont les militantes et militants étaient, dans le forum, heureux comme des poissons dans l’eau. La Awami Tehreek (du Sind) était très présente. Peu avant le forum, un front s’est constitué entre 6 organisations de gauche [5]. Cela a probablement facilité une participation finalement plus large des forces de gauche au forum.

5. International. 58 pays étaient « représentés » au forum de Karachi. Mais, en dehors de l’Asie du Sud, les délégations nationales étaient généralement petites. Elles étaient surtout composées de personnes déjà concernées par le Pakistan ou la région (avec des exceptions, concernant en particuliers les Latinos-Américains). La délégation française était probablement la plus nombreuse « hors Asie ». Du CRID à ESSF en passant par Frères des Hommes, les Français étaient pour la plupart déjà « branchés » sur l’Asie - en soulignant quand même la présence de syndicats comme la CGT et la CGIL italienne.

De ce point, le forum de Karachi ressemblait plus à celui d’Hyderabad, en Inde, en 2003, qu’à celui de Mumbai en 2004 : un forum essentiellement pakistanais avec une dynamique régionale significative mais une faible participation mondiale. Il était pourtant censé être un volet du Forum social mondial. Mais il n’a pas été « assumé » par les composantes et les instances internationales du FSM de la même façon que les forums de Bamako et Caracas.

Très significativement, à la veille même du forum de Karachi, le Conseil international du FSM s’est réuni... à Nairobi. Il était certes bon de prolonger sans attendre la dynamique africaine de Bamako pour préparer le FSM 2007 du Kenya, mais il aurait été préférable de tenir le CI de mars à Karachi et le suivant, prévu en octobre, à Nairobi. Les conséquences, au Pakistan, du manque d’appui international se sont fait sentir, y compris sur le plan financier, et les Pakistanais ont tenu à poser clairement le problème en organisation, durant le forum une réunion, avec les membres du CI du FSM présents.

Vu les difficultés et les enjeux (nationaux et régionaux) du forum pakistanais, le FSM de Karachi méritait tout particulièrement d’être appuyé internationalement. C’était aussi une occasion unique d’apprendre d’une expérience pionnière. Mais l’Asie reste le parent pauvre des solidarités en Europe et en Amérique latine. Malgré le rôle joué depuis Mumbai par les Indiens, les instances internationales du FSM reproduisent au lieu de corriger cette perception très inégale du monde.

Conclusions provisoires

Il ne s’agit ici que d’un bilan partiel, voire fragmentaire. Tous commentaires critiques seront les bienvenus. Mais, en guise de conclusion provisoire, je reviendrais sur les points suivants :

1. La fonctionnalité des forums. Avec l’émigration du FSM en dehors de ses terres d’origines latino-européennes - après Mumbaï (2004), Bamako et Karachi (2005) -, l’utilité des forums (de ce type de forums) a maintenant été testée positivement dans des contextes très variés. Rien n’est universel ou éternel, mais l’adaptabilité de cette forme d’action (et du processus qui la porte) s’avère remarquable. Elle a été éprouvée sur le plan international dans des pays où les mouvements sociaux sont forts ou faibles, dans des situations politiques favorables ou défavorables, dans des conjonctures très défensives ou contre-offensive.

Bien entendu, chaque forum a ses caractéristiques et ses fonctions propres. Mais la forme « forum / processus », « espace de rencontre / lieu d’impulsion d’actions » répond clairement à des besoins liés à la période et pas seulement à une géographie politique spécifique. On le savait déjà, mais on en a confirmation. Les forums permettent de rassembler les résistances (dans leur diversité) à l’heure de la mondialisation, alors que la crise de la référence socialiste n’a pas été surmontée et que les modes de centralisation de la période passée (autour du mouvement ouvrier ou des luttes armées) n’opèrent plus comme avant.

2. La portée de l’expérience pakistanaise. Le forum de Karachi illustre ce premier point de conclusion. La situation politique dans le pays n’est pas bonne. Il y a des luttes phares, parfois victorieuses, mais le mouvement syndical et social reste fragmenté et globalement faible. Le pays est extrêmement divisé. Les structures sociales sont souvent très différentes suivant les provinces, où même au sein d’une même province comme le Pendjab. Toute l’histoire de l’Etat pakistanais depuis sa formation en 1947 est traversée par des conflits entre les élites des groupes « ethniques » et des provinces pour le contrôle de l’administration et de l’armée (qui sont dominées par les Pendjabis, mais aussi les Mohajirs...). Les conflits régionaux ou nationaux sont nombreux (Baloutches, Pachtounes, Cachemiris, Sindhis...) et peuvent déboucher sur des guerres internes. Les statistiques affichent 97% de musulmans, avec toute l’ambiguïté liées à l’usage de catégories d’apparence religieuse (ou culturelle ?) sur une réalité sociale complexe (rassurez-vous, il y a des Pakistanais athées). Mais on a vu la multiplicité (sunnites, chiites, ahmadiyya, soufistes...) et la violence que cache ce pourcentage « unanimiste ».

Malgré tout cela, le forum de Karachi a été un lieu dynamique de convergences populaires. C’est ce qui donne matière à réflexion ; et qui assure à cette expérience sa portée tant nationale qu’internationale.

3. Contradictions internes. Une polémique récurrente sur le rôle des ONG dans le processus du FSM a rebondi à l’occasion de Karachi. La critique « de gauche » des forums est souvent formulée de façon trop abstraite, trop « extérieure ». Le succès des forums n’a rien d’évident, il exprime quelque chose de neuf. Pour être pertinente, la critique doit donc commencer par le comprendre et le reconnaître ; être formulée disons de façon plus « interne ».

L’évolution du monde des ONG pose problème ? Effectivement. Certaines en arrivent, au nom de la société civile mondiale, à affaiblir le tissus militant local ou national. Au nom de la parole citoyenne, elles bâillonnent le radicalisme social. Au nom de la démocratie, elles monopolisent la visibilité au détriment d’organisation autrement plus représentatives. Mais le monde des ONG n’est pas homogène ; et il n’est pas seul à faire problème. Il en va de même des bureaucraties syndicales, de mouvements « de base » intolérants, de directions politiques autoritaires, de naïfs et de cyniques et (oh combien !) de personnalités égotiques et d’individualités manipulatrices. Bref, il ne suffit pas de dénoncer les ONG (dont beaucoup ont leur place dans les forums) pour assurer la dynamique populaire du processus.

Les pauvres sont, dans la société, invisibles. A contrario, les forums doivent assurer la visibilité des plus exploité.e.s et opprimé.e.s. Or, on sait depuis le tout début à Porto Alegre, que cela ne va pas de soi. Le décalage peut être grand, au sein du forum, entre la « rue » et les tribunes. Depuis 2001, des progrès ont été accomplis, mais l’évolution n’est pas univoque - il y a aussi des régressions.

Autant l’expérience des forums mérite d’être défendue contre une critique « de gauche » par trop « extérieure », autant il faut prendre au sérieux les contradiction à l’œuvre au sein du peuple des forums. Il ne faut ni espérer ni souhaiter un processus sans contradictions. Mais, pour qu’un forum mérite son nom de « social », la voix la plus audible doit être celle des plus exploités et opprimés, leurs mouvements doivent être au cœur du processus.

4. Mondialisation des résistances. Le processus d’internationalisation des forums a commencé dès 2002 avec le forum social européen de Florence. Il a connu un saut qualitatif avec Hyderabad (Inde) et Mumbai en 2003-2004. C’est aujourd’hui à nouveau le cas avec Bamako et Karachi (Caracas occupant une place particulière dans l’approfondissement des thématiques politiques). Cela sera encore vrai en 2007 avec Nairobi.

Toutes les régions ne sont pas encore intégrées au même titre au processus (faiblesse en Europe du Nord et de l’Est...), ni représentées de la même façon dans les instances internationales (sous-représentation asiatique et africaine). Mais, il est extrêmement rare de voir un mouvement s’étendre si rapidement dans le monde (en plus de quarante ans d’activités militantes, ce n’est que la deuxième fois que je vis cela). Une remarque qui vaut, plus généralement, pour l’ensemble du mouvement altermondialiste et anti-guerre.

Le forum de Karachi a été rendu possible par cette expansion mondiale du processus ; il lui donne en retour dynamisme dans un pays et une zone de conflits stratégiques. Un seul regret : que trop peu d’organisations en Europe et en Amérique latine n’aient pris à cette occasion conscience des enjeux sud-asiatiques.
Notes :

[1] Les minorités non-musulmanes peuvent être, au Pakistan, victimes de discriminations. Mais la violence sectaire des mouvements intégristes est avant tout exercée entre courants musulmans : chiites, sunnites...

[2] Les territoires à majorité musulmane qui constituent aujourd’hui le Pakistan (à l’ouest du sous-continent) et le Bangladesh (à l’Est) n’ont été séparés de l’Inde qu’au moment de la « partition », lors de la décolonisation, en 1947.

[3] Le Cachemire, au Nord, du côté de l’Himalaya, est divisé en deux par la « ligne de contrôle » qui sépare les armées d’occupation indiennes d’une part et pakistanaises d’autre part.

[4] Les Mohajirs sont les migrants venus lors de la partition de 1947 d’Etats d’Inde à majorité hindoue : Bihar, Uttar Pradesh, Gujarat... Ils se sont installé en grand nombre dans la province sud-est du Sind et sa capitale, Karachi.

[5] Les six organisations ont constitué la Awami Jamhoori Tehreek (AJT) (Peoples Democratic Movement). Il s’agit du National Workers Party (NWP), du Labour Party Pakistan (LPP), de l’Awami Tehreek (AT), du Pakistan Mazdoor Kissan Party (PMKP), du Pakistan Mazdoor Mehaz (PMM) and du Meraj Mohammed Khan group (MMKG).